Pourquoi 2025 pourrait nous surprendre tous : Une année record pour la relocalisation au Canada

On ne le dirait pas en lisant les gros titres - les taux d'intérêt font des montagnes russes, les États-Unis semblent politiquement... disons « dynamiques », et les PDG lancent des expressions comme « pause stratégique » comme s'ils tenaient une pose de yoga - mais la relocalisation au Canada pourrait se préparer tranquillement à une année solide.

On ne le dirait pas en lisant les gros titres – les taux d’intérêt font des montagnes russes, les États-Unis semblent politiquement… disons « dynamiques », et les PDG lancent des expressions comme « pause stratégique » comme s’ils tenaient une pose de yoga – mais la relocalisation au Canada pourrait se préparer tranquillement à une année solide.

Nous le savons : en période d’incertitude, les entreprises n’ont pas l’habitude de déplacer leur personnel. Mais voici le revers de la médaille : l’incertitude peut aussi créer des occasions, si vous savez où chercher. Et cette année, il y a trois bonnes raisons de croire que nous sommes sur le point d’assister à une hausse de la relocalisation au Canada.


1. Faire venir des talents d’Asie ? Laissez tomber Seattle. Essayez Vancouver.

Supposons que vous soyez une entreprise internationale disposant des meilleurs talents en Asie – Singapour, Séoul, Mumbai – et que vous cherchiez à placer ces talents en Amérique du Nord. Seattle aurait pu être la solution par défaut les années précédentes. Mais aujourd’hui ?

Entre la tension croissante de la politique d’immigration américaine, l’imprévisibilité de son environnement réglementaire et une humeur généralement plus restrictive, de nombreuses entreprises commencent à se demander : pourquoi pas Vancouver ? Mon collaborateur vient de refuser un poste aux États-Unis, par crainte de l’environnement réglementaire et de l’ambiance générale.

En revanche, Vancouver constitue une porte d’entrée vers l’Ouest, tant sur le plan géographique que culturel. Elle dispose d’un vaste vivier de talents, d’un écosystème ouvert sur le monde et évite le casse-tête du « espérons que ce visa sera délivré à temps ». Il s’agit d’un choix stratégique concernant l’endroit où vous souhaitez développer votre empreinte – et où vos talents peuvent atterrir en toute sécurité et se rendre au travail.


2. Les barrières commerciales interprovinciales tombent (pour de vrai cette fois-ci ?)

Voici quelque chose de discrètement révolutionnaire : le gouvernement canadien fait grand bruit pour faire tomber les barrières entre les provinces en matière d’autorisation et d’accréditation, et ce dès l’été.

Historiquement, nous avons connu un paradoxe : un pays, de nombreuses petites juridictions, où une infirmière ou un ingénieur ne pouvait pas facilement déménager de Halifax à Calgary sans avoir à remplir des formalités administratives. Mais que se passerait-il si cela changeait réellement ?

Soudain, les transferts intraprovinciaux deviennent une véritable option pour les entreprises, non seulement pour les cadres, mais aussi pour tous les professionnels qualifiés. C’est une porte de la mobilité des talents que le Canada a gardée à moitié fermée pendant des décennies. Nous pourrions enfin la voir s’ouvrir.

Alors que l’économie dans son ensemble est soumise à des vents contraires, les entreprises canadiennes savent au moins à quoi s’en tenir. Les États-Unis n’ont pas encore défini leur orientation. Au Canada, le contexte économique n’est peut-être pas rose, mais il est connu. Pour les entreprises, le « connu » l’emporte sur l’« inconnaissable ». Alors, ne dérivez pas, pointez votre navire et partez.


3. Il est temps de se développer ailleurs

Alors que le marché de la consommation américain vacille et que les chaînes d’approvisionnement internationales continuent de faire leur danse de recalibrage en fin de pandémie, les entreprises canadiennes regardent autour d’elles et voient de nouvelles opportunités. Il en va de même pour Ottawa. La diversification des échanges est de nouveau au menu, et pas seulement en tant que slogan.

Nous assistons à un changement discret mais persistant : les entreprises qui auraient autrefois établi un centre régional aux États-Unis recommencent à penser à l’échelle mondiale, en Asie, en Europe et en Amérique latine. Les talents canadiens se déplacent et, cette fois, ils ne se dirigent pas uniquement vers Dallas ou Detroit. Même si l’entreprise est présente aux États-Unis, il n’est peut-être pas opportun d’y investir ses talents pour le moment. Envoyez-les ailleurs pour qu’ils atteignent un niveau supérieur dans une région importante du monde.

Qu’est-ce que cela signifie ?

Cela signifie que, même si l’économie globale est morose, la relocalisation au Canada pourrait connaître une période faste. Ou même une année.

Lorsque le monde semble vaciller, le mélange de stabilité, de talent et (bientôt) de réduction des barrières internes du Canada commence à ressembler à un terrain solide. Pour les entreprises intelligentes, c’est peut-être le moment de faire des choix audacieux, surtout ceux qui s’accompagnent d’un billet aller simple et d’un nouveau code postal.

Ne parlons pas de boom. Pas encore. Mais ne nous endormons pas non plus sur ce qui pourrait être en train de se construire tranquillement.

Expert en relocalisation

Image de Michael Deane

Michael Deane

Aider les entreprises à relocaliser leurs employés et leurs recrues en toute transparence, que ce soit au niveau national, transfrontalier ou mondial.

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