En tant qu’entreprise canadienne de relocalisation d’entreprises, fournisseur de services d’aide à l’immigration et, enfin, fournisseur de premier plan de services de destination au Canada. Il nous a semblé important de rédiger un article sur l’une des provinces canadiennes les plus attrayantes pour les cessionnaires : le Québec. (Lien vers le gouvernement du Québec)
En mars 2022, le Québec a présenté le projet de loi 96, une mesure législative visant à renforcer la domination de la langue française dans la province. L’entrée en vigueur de ce projet de loi a entraîné une vague d’adaptations réglementaires encore en cours d’élaboration. Ces changements constants signifient que l’interprétation et l’application de la loi 96 restent fluides, laissant les familles qui déménagent naviguer dans un paysage d’incertitude, en particulier lorsqu’il s’agit de l’éducation des enfants en anglais.
L’essentiel du projet de loi 96
Au fond, le projet de loi 96 exige que les personnes francophones reçoivent des services en français, ce qui a un impact sur les communications verbales et écrites. Cela représente un défi important pour les nouveaux arrivants non francophones qui, en vertu de cette législation, ne peuvent se voir garantir des services gouvernementaux en anglais que pour une période temporaire pouvant aller jusqu’à six mois. Après cette période de grâce, il est prévu de passer à des services en français, ce qui souligne la volonté du gouvernement de s’assimiler à la culture francophone du Québec. Conscient des obstacles que cela pose, le gouvernement propose des cours de français gratuits aux nouveaux arrivants, bien que la demande soit largement supérieure à l’offre.
Aparté de All Points sur le projet de loi 96
Tous les points reconnaissent l’importance de soutenir la langue française et respectent les principes qui sous-tendent le projet de loi 96, reconnaissant son rôle dans la préservation de la culture francophone du Québec. Nous comprenons l’intention de la législation d’encourager l’intégration et de promouvoir l’unité linguistique au sein de la province. Cependant, nous pensons qu’il est essentiel de relever les défis uniques auxquels sont confrontés les travailleurs étrangers temporaires, dont beaucoup ne parlent pas couramment le français et ne résideront au Québec que pendant 2 à 5 ans. Ces personnes, qui contribuent à la diversité et à l’économie du Québec, se retrouvent souvent prises dans un environnement réglementaire complexe qui ne tient pas pleinement compte de leur statut temporaire. Notre préoccupation est de veiller à ce que la législation tienne compte de ces travailleurs sans compromettre l’objectif global de renforcer l’usage du français au sein de la population permanente du Québec. Par conséquent, tout en soutenant le renforcement de la langue française, nous préconisons une approche plus nuancée qui reconnaît également la nature transitoire et l’impact limité de ce groupe démographique sur le paysage linguistique du Québec.
Le casse-tête des permis de travail
Le secteur de l’éducation est l’un des domaines les plus controversés du projet de loi 96. L’enseignement public au Québec se divise en deux systèmes, français et anglais, l’accès à ce dernier nécessitant la délivrance d’un certificat d’éligibilité par le English School Board, qui est exigé pour tous les enfants qui souhaitent fréquenter une école publique anglaise, quel que soit leur statut d’immigrant. Traditionnellement, ce certificat s’étendait sur une période maximale de cinq ans pour les enfants dont les parents détenaient un permis de travail (des règles différentes s’appliquent aux citoyens canadiens), mais le projet de loi 96 a ramené cette période de cinq ans à trois ans. Ce changement introduit des complexités, en particulier pour les personnes qui ont reçu un permis de travail pour moins d’un an, même s’il existe une anticipation de prolongation. Parfois, les personnes assignées ont des passeports qui expirent avant 3 ans et les avocats en immigration n’encouragent pas ces personnes à renouveler leur permis de travail, afin de s’assurer que les durées des permis de travail peuvent être maximisées. La nature transitoire de ces permis jette un doute sur la longévité du placement d’un enfant dans l’enseignement anglais. Cette situation précaire incite les familles à envisager l’enseignement français comme une stratégie viable à long terme. En d’autres termes, si le permis de travail est délivré pour moins de trois ans, il est peu probable que l’enfant puisse fréquenter une école publique de langue anglaise pendant trois ans. L’enfant devra changer d’école de langue française ou fréquenter une école privée anglaise après l’expiration du certificat d’éligibilité.
L’éducation dans l’incertitude législative
Cette enfance législative est source d’incertitude, laissant les éducateurs et les familles dans l’incertitude, cherchant à savoir comment naviguer au mieux dans ces changements. On ne saurait trop insister sur l’urgence de choisir l’école de langues appropriée dès le départ, étant donné le risque de transitions perturbatrices pour les enfants concernés.
En outre, la structure éducative unique du Québec, composée d’écoles secondaires conventionnelles et du système de CEGEP qui en découle, complique encore ce paysage. Bien qu’il existe des options de CEGEP en anglais, l’obligation de suivre des cours de français représente un défi de taille pour les étudiants qui n’ont pas été exposés à la langue auparavant. Les examens de sortie des CEGEP comprennent des examens de compétence en français qui seront difficiles pour ceux qui n’ont pas étudié le français. Par conséquent, les familles qui ont une vision à long terme de leur séjour au Québec doivent peser les perspectives de l’enseignement privé en anglais, même s’il est limité, ou embrasser l’option de l’enseignement en français.
Conclusion
S’adapter à une nouvelle réalité linguistique
Le projet de loi 96 a de profondes répercussions sur les familles qui déménagent, en particulier en ce qui concerne l’enseignement de l’anglais. L’ambiguïté législative entourant l’application de la loi et le lien direct entre la durée du permis de travail et l’éligibilité des enfants à l’enseignement en anglais exigent un examen approfondi. Compte tenu de la possibilité d’un changement de politique, les familles qui s’installent au Québec doivent faire preuve d’agilité, en intégrant éventuellement l’éducation en français dans leur nouvelle réalité. Cet ajustement reflète non seulement la conformité avec la loi 96, mais aussi la reconnaissance du riche patrimoine linguistique du Québec, préparant ainsi les familles à un avenir véritablement bilingue.